Contrairement à une cheminée ouverte où l’essentiel de la chaleur s’échappe, le poêle concentre la combustion dans un foyer fermé. Résultat : des températures de 400 à 600°C, un encrassement trois fois plus rapide, des dépôts de goudron tenaces sur les vitres et les parois. Sans ramonage adapté, un poêle neuf perd vite de son rendement (les joints se dégradent, la vitre s’opacifie, le tirage devient capricieux).
Pourquoi faire ramoner son poêle à bois ?
Une obligation légale
Le Règlement Sanitaire Départemental de Paris (article 31) impose un ramonage bi-annuel pour tous les conduits « desservant des appareils à combustibles solides », incluant donc les poêles à bois.
Cette obligation, inscrite dans l’arrêté préfectoral du 20 novembre 1979, s’applique à tous les arrondissements parisiens. Aucune exception ! Détail important, l’un des deux ramonages doit impérativement être effectué pendant la période de chauffe.
Passer outre cette obligation vous expose à une contravention de 3ème classe. Soit une amende forfaitaire de 68 euros, pouvant atteindre 450 euros dans un cas grave. Plus grave encore, en cas de sinistre, votre assurance peut refuser toute indemnisation si vous ne pouvez présenter un certificat de ramonage valide… Ce document, délivré uniquement par un professionnel qualifié, constitue la preuve que votre installation respecte les règles.
La sécurité de votre logement
Les statistiques parlent d’elles-mêmes, un conduit non ramoné multiplie les risques d’incendie domestique. La suie et les dépôts combustibles qui s’accumulent dans le conduit peuvent s’enflammer spontanément, avec des températures dépassant facilement les 1000 °C.
Dans un immeuble haussmannien, où un conduit de cheminée traverse plusieurs étages, un feu peut rapidement dégénérer en catastrophe collective.
L’intoxication au monoxyde de carbone représente le danger mortel du défaut d’entretien. Ce gaz inodore et incolore est responsable d’une centaine de décès annuels en France. Il est d’autant plus problématique qu’il résulte d’une combustion incomplète, aggravée par un conduit obstrué.
Un poêle à bois mal entretenu peut générer des concentrations mortelles en moins d’une heure dans un appartement parisien typique de 50 m² !
Des performances optimales
Un poêle à bois fonctionne sur un équilibre délicat entre arrivée d’air, combustion et évacuation. Le moindre dépôt perturbe cette mécanique. Avec seulement 3 millimètres de suie sur les parois, le transfert thermique chute drastiquement. Un poêle de 8 kW ne délivre plus que 6 kW environ, vous brûlez donc une plus grande quantité de bois… pour moins de chaleur.
Le phénomène s’aggrave avec les poêles modernes à double combustion. Ces appareils sont conçus pour brûler les gaz résiduels, ils nécessitent des températures précises et un tirage parfait.
Un conduit encrassé empêche la post-combustion, transformant votre poêle écologique en pollueur. Les particuliers équipés de poêles labellisés Flamme Verte 7 étoiles constatent une chute de rendement énergétique proche de 70 %, après une seule saison sans ramonage du conduit.
L’encrassement spécifique des poêles génère aussi le phénomène de « goudronnage » : les condensats forment une croûte vitreuse sur la vitre et le déflecteur. Cette pellicule noirâtre, impossible à nettoyer avec les produits classiques, nécessite un décapage professionnel. Sans intervention, elle ronge les joints, fragilise la fonte. Elle peut provoquer des fissures irréversibles.
À quelle fréquence effectuer le ramonage d’un poêle à bois ?
La réglementation parisienne impose un ramonage de votre poêle 2 fois par an. Cependant, la réalité d’usage dicte souvent un rythme différent. Un poêle utilisé quotidiennement comme chauffage principal nécessite idéalement trois interventions :
- Début octobre avant la mise en route,
- Janvier en pleine saison,
- Avril après l’arrêt.
Les poêles à granulés, malgré leur combustion plus propre, génèrent un mâchefer assez spécifique. Ce résidu vitrifié, dû aux liants présents dans les pellets, obstrue le creuset et les passages d’air chaud. Un petit diagnostic de conduit et nettoyage trimestriel du corps de chauffe s’imposent, en complément des deux ramonages réglementaires du conduit.
Quelques facteurs aggravants nécessitant davantage d’entretien régulier :
- Utilisation de bois de chauffage résineux (sapin, pin) : encrassement plus rapide
- Combustion du bois au ralenti la nuit : multiplication des dépôts goudronneux
- Conduit extérieur non isolé : condensation accrue
- Poêle surdimensionné fonctionnant en sous-régime
- Bois humide (>20% d’humidité) : production excessive de bistre
Les appartements parisiens sous toiture, avec leurs conduits courts (3 à 4 mètres), s’encrassent paradoxalement plus vite. Le tirage réduit favorise les dépôts dans la zone froide, juste avant la sortie en toiture.
Comment se déroule un ramonage de poêle à bois ?
Le ramonage d’un poêle a bois n’a pas grand-chose à voir avec celui d’une cheminée ouverte. L’intervention commence par le démontage méticuleux du déflecteur et des plaques de vermiculite. Ces éléments accumulent une bonne part des dépôts. Leur nettoyage conditionne le bon fonctionnement de la double combustion.
Le ramoneur procède ensuite au nettoyage du conduit de raccordement, zone critique souvent négligée. Ce tuyau horizontal ou coudé entre le poêle et le conduit vertical concentre les condensats acides. Un hérisson spécifique, plus souple, permet de naviguer dans les coudes sans endommager l’émail.
Protocole spécifique aux poêles modernes :
- Contrôle et nettoyage des arrivées d’air primaire et secondaire
- Vérification de l’étanchéité des joints de porte (test de la feuille de papier)
- Décrassage du système de vitre propre (rainures d’air)
- Inspection du catalyseur ou de la chambre de post-combustion
- Nettoyage du cendrier et du circuit de circulation des fumées
Pour les poêles à granulés de bois, s’ajoute le nettoyage de l’extracteur de fumées, du pressostat et de la sonde de température. Ces composants électroniques, absents des poêles à bûches, nécessitent un dépoussiérage délicat au pinceau antistatique.
Quel est le prix d’un ramonage de poêle à bois ?
Tarif moyen constaté
Les tarifs de ramonage à Paris et en région, pour un poêle à bois, varient significativement, reflétant les contraintes spécifiques de chaque zone.
Type d’intervention |
Paris/IDF |
Province |
Ramonage simple poêle à bois |
80 à 130 € |
50 à 80 € |
Ramonage + nettoyage complet |
130 à 220 € |
80 à 150 € |
Ramonage poêle à granulés |
100 à 200 € |
70 à 130 € |
* Pour avoir une meilleure précision des tarifs nous avons observés un échantillon d’entreprises parisiennes et d’entreprises en région, sur la période octobre 2024-mars 2025
** Écarts liés à l’accessibilité, complexité installation et politiques tarifaires

Facteurs qui influencent le prix
L’accessibilité reste le premier critère de variation tarifaire à Paris. Un 6ᵉ étage sans ascenseur majore facilement la facture de 15 à 25 euros. Les toits parisiens en zinc, glissants et pentus, justifient des suppléments sécurité pouvant atteindre 40 euros.
Le type de poêle impacte directement le temps d’intervention. Un poêle scandinave avec accumulation de chaleur nécessite 90 minutes contre 45 pour un modèle basique. Les poêles hydro (bouilleurs), raccordés au chauffage central, exigent des compétences plomberie-fumisterie rares et chères.
Suppléments que l’on peut observer à Paris :
- Intervention samedi : +30 %
- Urgence sous 48 h : +50 €
- Débistrage chimique complémentaire : +80 €
- Nettoyage vitre encrassée : +25 €
Pourquoi éviter le ramonage soi-même ?
La complexité interne des poêles modernes transforme une opération apparemment simple en piège technique. Les déflecteurs en vermiculite peuvent se briser avec un choc léger, coûtant 150 à 300 euros pièce ! Les joints d’étanchéité, malmenés par un démontage brutal, perdent leur efficacité.
L’absence d’assurance constitue le risque majeur. Sans certificat professionnel, aucune couverture en cas de sinistre. Les compagnies vérifient systématiquement la qualification du ramoneur via son numéro de SIRET et son attestation d’assurance décennale. Un « certificat » auto-établi équivaut à une absence totale de ramonage aux yeux des assureurs.
Les kits de ramonage grand public, pas toujours adaptés aux spécificités des poêles, génèrent un malentendu régulier. Un hérisson trop rigide raye l’émail à l’intérieur du conduit de fumée. Une canne trop courte n’atteint pas le chapeau. Une brosse rotative mal maîtrisée projette la suie dans l’habitat. Résultat : un conduit partiellement nettoyé et un salon à lessiver intégralement.
Faites appel à un professionnel agréé à Paris
Les garanties offertes par KMS
De père en fils, l’entreprise KMS apporte depuis 20 ans son expertise en matière de ramonage de poêle à bois et en ramonage poêle à granulé à Paris. Nous connaissons les particularités de chaque type de conduit, du Marais aux immeubles récents de la petite couronne.
Nous mobilisons un protocole qui inclut systématiquement le contrôle des organes de sécurité souvent négligés : clapet de tirage, modérateur, joints de raccordement. Nous détectons les microfissures du conduit par test fumigène, anticipant les infiltrations dangereuses dans les appartements mitoyens.
C’est donc une intervention adaptée à votre équipement et votre configuration spécifiques que nous réalisons.